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dans Diapason :

Déjà couverts d'or chez Rameau et Couperin, Les Timbres subjuguent par leur finesse dans des trios qui débordent d'inventivité et de charme.

Buxtehude, Sonates en trio Op. 1 & 2

BFC Classique, novembre 2020

Cinq émissions sur cette nouvelle parution discographique

« Déjà couverts d’or chez Rameau et Couperin, Les Timbres subjuguent par leur finesse dans des trios qui débordent d’inventivité et de charme. »

Jean-Christophe Pucek,
Diapason, février 2021

DIAPASON D’OR

« Rares sont les ensembles à réunir les deux recueils en un même album ; Les Timbres y captivent par leur finesse et leur humilité. Très soudé, le trio fait le pari de l’écoute mutuelle plutôt que celui d’une virtuosité individuelle dont il a pourtant les moyens. Sans perdre en relief ni en audace, la musique gagne en intériorité. »

« Fantastiques, ces sonates de Buxtehude ! »

Nathalie Niervèze,
Classique Mais pas Has been, décembre 2020

Après Couperin et Rameau, l’ensemble Les Timbres s’attaque à un géant de la musique allemande du XVIIe siècle, Dietrich Buxtehude, et enregistre deux opus de sonates pour violon et viole de gambe avec clavecin.

Les Timbres, constitué de ces membres fondateurs Yoko Kawakubo au violon, Myriam Rignol à la viole de gambe et Julien Wolfs au clavecin, propose au disque cet automne deux opus de sonates de Dietrich Buxtehude, compositeur allemand du XVIIe siècle. Ces sonates d’une grande virtuosité témoignent d’une écriture musicale en vigueur à l’époque en Allemagne et en Italie : le Stylus phantasticus. Ouh la la, du latin… Pas de panique : à l’image du théâtre d’improvisation qui permet aux acteurs de s’approprier leur voix et leur corps sans avoir la pression d’un texte impressionnant, cette technique d’écriture musicale passe par l’improvisation instrumentale pour mettre au point une technique idiomatique, c’est-à-dire adaptée aux capacités de l’instrumentiste et de l’instrument en se détachant de l’art vocal et donc du texte.

« Hautement recommandable ! »

Philippe Gut,
Opéramusiclassic, janvier 2021

Ces « Sonate à due » pour violon, viole de gambe et clavecin de l’austère Buxtehude (c. 1637-1707) sont une révélation. Elles portent les n° d’opus 1 et 2 se composant de sept sonates chacun et s’articulant en un nombre variable de mouvements d’une extraordinaire diversité. Elles ressortissent en effet tout à la fois du « stylus phantasticus »  en vogue en Allemagne en cette fin de XVIIesiècle que du style italien qui séduira Bach plus tard ou même du style français. Elles exaltent les instruments ici mis en valeur témoignant du respect de la musique traditionnelle de la part de Buxtehude, organiste révéré de la Marienkirche de Lubeck, et d’une recherche futuriste tout à fait inattendue. Point de danse à la française ici et pourtant l’envie de danser se fait jour à l’écoute de ces pages magnifiquement exécutées par l’ensemble Les Timbres (la violoniste japonaise Yoko Kawakubo, la violiste française Myriam Rignol et le claveciniste belge Julien Wolfs), trois musiciens d’une merveilleuse complicité qui font chanter des œuvres chatoyantes. Hautement recommandable !

« Il fallait bien les Timbres, pour faire scintiller une des plus belles partitions baroques »

Cyril Brun,
Cyrano Musique, décembre 2020

On ne présente plus l’ensemble Les Timbres, du moins pour les amateurs. Il est probable que le grand public ne connaisse pas encore suffisamment ce trio au nom bien porté. Si ce qui donne la couleur à une interprétation réside pour partie dans celle des instruments, la richesse et la variété s’exhalent, elles, de la mise en relief des timbres. Ici, nous retrouvons l’instrumental pour lui-même, pour son timbre, non dissout dans le trio, un peu à la manière des couleurs de Debussy, mais au service d’une partition qui justement fait la part belle aux harmonies.

« L’apogée du stylus phantasticus par Les Timbres dans les sonates de Buxtehude »

Cécile Glaenzer,
Resmusica, décembre 2020

Après un enregistrement remarqué des Concerts Royaux de François Couperin, l’ensemble Les Timbres nous propose une intégrale des sonates en trio de Dietrich Buxtehude sous le label belge Flora.
Selon la définition d’Athanasius Kircher en 1650, le stylus phantasticus est « la plus libre et la moins contrainte des méthodes de composition ». Il se caractérise par une grande liberté de tempi et une virtuosité des traits, en un enchaînement de sections très contrastées donnant l’impression d’une improvisation libre. Issu de la musique italienne pour clavier de Frescobaldi et de ses contemporains, ce style a irrigué l’écriture instrumentale allemande de la deuxième moitié du XVIIᵉ siècle (Biber, Schmelzer, Reincken …).

« Les Timbres dépoussièrent un Buxtehude que l’on imaginait moins… pétillant »

L'Alsace, décembre 2020

« On admire la pureté instrumentale des instrumentistes »

Jean-Pierre Robert,
On Mag, janvier 2021

Ce disque met en lumière une facette mal connue de Dietrich Buxtehude,  compositeur plutôt associé à l’orgue et à la musique vocale. Ses sonates  »a due » pour violon et viole de gambe sont le reflet de l’essor de la musique instrumentale au XVIIe siècle en Allemagne. Elles sont interprétées par un ensemble, Les Timbres, qui a déjà à son actif de prestigieuses réalisations, en particulier de pièces de Rameau et de Couperin.

« Un exercice de haute voltige ! »

Jean-Stéphane Sourd Durand,
BaroquiadeS, décembre 2020

Lors de la sélection d’un disque, nous arrêtons généralement notre choix soit sur le nom du compositeur auquel est dédié l’enregistrement, soit sur celui de l’ensemble interprétant les œuvres. La couverture joue le plus souvent un rôle mineur. En l’occurrence, c’est elle qui a attiré notre regard. Elle reprend en majeure partie le tableau Das Vogelkonzert (1670) du peintre néerlandais Melchior de Hondecoeter (1636-1695). Son nom demeure, encore de nos jours, comme étant l’un des maîtres de la peinture animalière et de natures mortes.

 

« Une qualité de jeu, équilibrée, pleine et savoureuse »

Franck Mallet ,
Musikzen, novembre 2020

Attaché au festival Musique et Mémoire (Haute-Saône) six ans durant, le trio belgo-franco-nippon Les Timbres poursuit désormais une résidence avec Bach en Combrailles (Auvergne) axée sur la musique allemande qui précède Bach, à l’appui de ce nouveau double-ablum consacré aux opus 1 et 2 de Buxtehude, datés respectivement de 1694 et 1696. Yoko Kawakubo (violon), Myriam Rignol (viole de gambe) et Julien Wolfs jouent à fond la carte de la liberté, de l’habileté et des règles secrètes de l’harmonie – pour paraphraser la formule du « stylus phantasticus » défini par Kircher, au milieu du XVIIe siècle. Déjà remarqué dans ses enregistrements consacrés à l’Italie de 1600, Rameau et François Couperin (voir ici), l’ensemble apporte une variété de ton incomparable à ces quatorze sonates, dont la dynamique baroque glisse de la virtuosité à la langueur la plus intense, en passant par le dialogue le plus fourni entre les trois instruments – à l’image de la plus extraordinaire de toutes, la 5ème, de l’op. 2 ! À cela s’ajoute une qualité de jeu, équilibrée, pleine et savoureuse.

« Une version scintillante, inspirée et qui restitue bien l’esprit de « fantaisie » »

Frédéric Norac,
Musicologie.org, novembre 2020

Datées respectivement de 1694 (opus 1) et de 1696 (opus 2), ces 14 sonates « a due » — traduisez « sonates en trio » puisqu’elles unissent aux deux dessus, violon et viole de gambe, la basse continue du clavecin —, surprendront ceux qui imaginent Buxtehude comme un austère compositeur de chorals pour orgue et de cantates dont le seul mérite est d’annoncer l’œuvre futur de Jean-Sébastien Bach. Typiques du style dit « phantasticus », elles font se succéder une série de mouvements brefs — jusqu’à treize pour un format moyen de moins de dix minutes — dont la seule unité est donnée par l’harmonie et qui s’ingénient à surprendre l’auditeur par la liberté d’invention mélodique et d’étonnantes rupture de tons de l’un à l’autre. Marquées tout à la fois par l’influence de la musique italienne (Corelli) et celle des suites à la française, elles développent toutefois un style entièrement original qui ouvre la voie à la naissance d’une musique faisant la part belle à la virtuosité instrumentale.

« Volubilité éclectique et libre des Timbres »

Classiquenews, novembre 2020

Propres aux années 1690 (l’Opus I est publié à Hambourg en 1694 ; l’Opus II, en 1696, et dans la foulée du succès du précédent), les deux recueils de «  Sonate à due, violino et violadagamba con cembalo ») s’inscrivent parfaitement dans l’esthétique phantasticus de cette fin de siècle qui en terres germaniques, fusionne les écritures italiennes (de Corelli à Monteverdi…) et nordiques (sans omettre la touche d’élégance lullyste, marque d’une assimilation de la mode française. cf Sonata 5 de l’Opus I) : ici règne la liberté d’une écriture virtuose, sans prétexte dramatique ni suite de danses (à l’exception de la seule gigue finale de la Sonate 3 Opus II). Une première offrande majeure à l’essor de la musique pure et abstraite.

Le geste impétueux, subtil, imprévu (proche de l’improvisation) structure ce goût de la musique pure qui grâce aux Timbres, devient captivante expérimentation. On y détecte cette complicité délectable entre les 3 complices de toujours : la violoniste japonaise Yoko Kawakubo, la violiste française Myriam Rignol et le claveciniste belge Julien Wolfs.

Jean-Philippe Rameau • Pièces de Clavecin en Concerts

« Cohésion totale du trio »

Évariste de Monségou,
Muse Baroque, décembre 2014

NOTE MUSE BAROQUE : OR

« Pour son premier disque, le jeune ensemble Les Timbres ne craint pas de s’affronter à l’un des recueils de musique de chambre les plus redoutables du répertoire. Les jeunes instrumentistes considèrent cet ouvrage à la fois comme le dernier livre de pièces de clavecin de Rameau et comme les premiers trios à clavier, préfigurant Haydn, Mozart, Beethoven et Schubert.

De ces pièces de genre évoquant, un lieu, une personnage ou un caractère, selon un investissement d’une belle fraîcheur, Les Timbres en font une conversation intime, proche de la confidence avec la maîtrise d’une maturité déjà bien établie. Ils parcourent cette galerie de portraits à la fois familiers et étonnants avec grand naturel comme une plaisante et curieuse promenade, rendant la musique de Rameau aussi élégante que caractérisée. Avec une cohésion totale du trio, on apprécie leur liberté de parole où violon et viole fusionnent parfois tandis que le clavecin donne le cap sans pesanteur.

Ce premier essai fort réussi nous donne une magnifique leçon de musique de chambre. »

« Éblouissante leçon de musique de chambre »

Philippe Ramin,
Diapason, avril 2020

DIAPASON D’OR

« Les Timbres, ensemble récompensé au Concours de Bruges en 2009, n’appelle de manière générale que des éloges. La fluidité de la proposition musicale, l’attention portée au discours et aux équilibres nous valent un Rameau à la fois très élégant et très caractérisé. La précision des cordes est très aboutie sur le plan de la justesse, les registres voisins sont parfaitement fusionnés (quand l’aigu de la viole flirte avec le violon), ce qui permet au clavecin, meneur de jeu dans l’écriture de Rameau, de parler avec toute la liberté souhaitable.

Les musiciens ont saisi toute la dimension poétique d’une œuvre singulière. Dans La Vezinet, ils désamorcent la virtuosité au profit d’un tendre amusement ; ils creusent les modulations tour à tour enjouées et inquiètes de La Laborde, assouplissent les nobles postures de La Boucon. Un travail d’orfèvre sensible et illuminé par l’intelligence.

Quand il faut divertir, le trio dévoile une palette inédite. Les Tambourins comptent parmi les plus brillants et les plus colorés de la discographie.

Les Timbres nous livrent une éblouissante leçon de musique de chambre. »

« Quintessence de la musique de chambre »

Frédéric Degroote,
Agora Vox, septembre 2014

UN GRAND DISQUE

« La version qu’en donne Les Timbres est d’emblée admirable. Les premières mesures donnent le ton tant dans la cohésion du trio que la liberté de parole, et il est d’autant plus réjouissant de le signaler que c’est le premier disque de l’ensemble. Cinq ans après leur Premier Prix obtenu au Concours International de Bruges, ils mettent la barre très haut en proposant un discours lumineux et fluide ainsi qu’une énergie favorisant cette lecture tout en relief. Ecoutez le dialogue des cordes ou l’autorité et la tendresse du clavecin de Julien Wolfs. Tout semble facile sous leurs doigts et archets alors que c’est l’un des recueils de musique de chambre les plus redoutables. Désarmante La Cupis, brillante L’Agaçante, gracieuse La Boucon rendue à sa juste valeur, tout ceci est frais, enjoué, équilibré ; les intentions sont diablement précises et la conduite des phrases d’une clarté limpide comme en témoigne la Fugue La Forqueray.

Virtuose La Rameau ? Jamais trop car le trio sert cette musique en musiciens sensibles, tapissant ces mouvements de fusion entre viole et violon comme autant de possibilités de mettre en valeur la science harmonique de Rameau. A noter que la viole de gambe de Myriam Rignol, copie de l’instrument conservé à la Cité de la Musique de Paris, possède huit cordes au lieu de sept afin de simplifier le registre aigu mis à contribution dans ces pièces. Autant de petit détails qui honorent ce (grand) disque d’une force poétique troublante. Une certaine quintessence de la musique de chambre en somme. »

« Rameau en confidence »

Jean-Christophe Pucek,
Passée des arts, octobre 2014

MAÎTRISE ET MATURITÉ

« Pour son premier disque, l’ensemble Les Timbres a choisi de se conformer strictement à l’effectif précisé sur le frontispice de l’édition de 1741 et de jouer sans détour la carte de la proximité qu’offre ce dispositif. Cette option se révèle payante, car elle est défendue par un trio de musiciens qui, non content de nous apporter la fraîcheur du regard et l’investissement que l’on est en droit d’attendre de la part de jeunes interprètes, nous étonne par sa maîtrise et sa déjà tangible maturité.

Tout, dans cette réalisation, semble avoir été soigneusement pesé et pensé, et c’est en confidence, au sens ancien de confiance intime de ce mot, qu’elle nous est offerte ; sans une once d’arrogance et nulle de ces poses déjà ringardes à vouloir paraître trop branchées adoptées par certains de leurs confrères trop soucieux de leur apparence, les trois compères nous prennent par la main en toute simplicité et nous entraînent dans une galerie de portraits à la fois fantasques et familiers que l’on parcourt à leurs côtés avec un plaisir qui ne s’effiloche pas au fil des écoutes.

Le violon charmeur avec juste ce qu’il faut de mordant de Yoko Kawakubo, la viole moirée et chaleureuse de Myriam Rignol, le clavecin précis et pétillant de Julien Wolfs méritent certes des éloges individuellement, mais on a surtout envie de saluer la belle entente qui règne entre eux et leur permet de trouver en permanence le ton juste et de dialoguer de façon naturelle, nous rappelant au passage que dans la France de Rameau, la conversation était un art. »

Portraits à la Française • Pièces en Trio

« Les Timbres sont un ensemble techniquement virtuose, musicalement complice, poétiquement juste. Que demander de plus ? »

Alexandre Pham,
Classiquenews, juillet 2015

ENIVRANTE POÉSIE

« La Gamme de Marin Marais. Il y faut exprimer et la clarté d’une rhétorique parfaitement huilée, celle du vieux et vénérable Marais, alors au sommet de sa créativité (et au crépuscule de sa carrière enviable comme “musicien ordinaire de la musique pour la chambre du roi pour la viole”-), et la subtilité de ton, entre humour, grâce, plénitude concertante.

Un schéma interprétatif que les 3 solistes des Timbres, subliment de facto, révélant la grandeur et la poésie du chef d’oeuvre de musique baroque française si peu connu, trop rarement joué car en 900 mesures (soit 45mn), il exige trois tempéraments instrumentaux individuels et complices, ayant pour eux, et un formidable tempérament et une écoute vive et continue.

La flexibilité, l’entente, les capacités de nuances partagées et finement concertées grâce à une écoute permanente et si naturelle, enchantent littéralement. Cette première partie de week end en compagnie des Timbres a confirmé et l’originalité d’une programmation exigeant beaucoup des artistes, offrant infiniment aux festivaliers, et la sensibilité partagée d’un trio instrumental d’une enivrante poésie.

Les Timbres sont un ensemble techniquement virtuose, musicalement complice, poétiquement juste. Que demander de plus ? »

Les Racines de Johann Sebastian Bach • Sonates en Trio

« Aisance à chaque note sidérante, sonorité individuelle épanouie, liberté dans le geste »

Michel Roubinet,
Concertclassic, août 2017

PUR BONHEUR

« Changement radical de sonorités et d’époque le soir au Montel en Gelat avec Le choc des géants : Bach et Rameau par Les Timbres : Myriam Rignol (viole de gambe), Yoko Kawakubo (violon), Julien Wolfs (clavecin).

Si l’on ose à peine dire que ce fut l’un des sommets de ces trois premiers jours de festival, tant les autres formations, chacune dans un domaine spécifique, répondirent à de mêmes et formidables exigences, il n’en demeure pas moins que l’expérience fut particulièrement enthousiasmante.

Aisance à chaque note sidérante (mais aussi celle de la parole, trait général des jeunes ensembles dans leur rapport avec le public, ainsi lorsque Julien Wolfs expliqua la manière, complexe !, dont Bach fait passer ses œuvres d’un instrumentarium à un autre), sonorité individuelle épanouie bien au-delà de ce que l’on pourrait imaginer pour un « petit » ensemble de cordes anciennes, liberté dans le geste qui propulse le moindre mouvement avec faconde et une vive intelligence du texte, énergie conquérante mais aussi souriante musicalité : un pur bonheur.

L’alternance de Sonates de Bach et de Pièces de clavecin en concerts de Rameau avait de quoi raviver la question de la préséance – sans réponse, comme il se doit : deux géants, assurément. »

« De manière expressive, techniquement parfaite et historiquement informée »

Peter Buske,
Potsdamer Neueste Nachrichten, décembre 2013

ÉNERGIQUE ET DYNAMIQUE

« Leur interprétation musicale est aiguisée, prenant à corps les sonates, ce qui permet d’éviter qu’elles ne tombent dans une mièvrerie flatteuse et douce. Au lieu de cela, elles sont illuminées par l’intelligence des musiciens.

Myriam Rignol a su jouer la réplique d’une viole de Tielke (1696) de manière expressive, techniquement parfaite et historiquement informée. Yoko Kawakubo a brillamment fait sonner le violon de 1997 de l’atelier de Pierre Jaquier. Le clavecin de 1978 provient de l’atelier de Tilman Muthesius et l’orgue positif (1976) du luthier Bernhard Junghänel. Julien Wolfs les a joués alternativement, accompagnant et soutenant les œuvres d’un continuo pétillant, énergique et dynamique. »

« Pureté sonore sans nuage »

Roland Happersberger,
Die Rheinpfalz, février 2013

LE PLUS BRILLANT DES CONCERTS

« On vient à ce concert avec le préjugé habituel que les sonates en trio baroques sont une affaire plutôt complexe de spécialistes qui ne transportent pas l’auditeur habituel. Mais le jeune ensemble Les Timbres a balayé ce présupposé par le plus brillant des concerts de la saison Kirchheimer Konzertwinter. Il proposait une musique de chambre enthousiasmante, de Buxtehude à Telemann, et qui s’est révélée ne jamais être ennuyeuse pour une seule note.

Les trois jeunes musiciens de France, de Belgique et du Japon – Yoko Kawakubo, violon, Myriam Rignol, viole de gambe et Julien Wolfs, clavecin – font de la musique ensemble depuis 2007 et ont remporté de nombreux prix prestigieux.

Ils combinent idéalement tous les avantages d’un jeu historiquement informé : ici, vous pourrez découvrir la beauté équilibrée des timbres, des architectures, des phrasés. Et les rythmes parfois rapides sont remplis de richesse dans l’articulation, les nuances et les caractères.

Tout ceci est évident dans les sonates de Buxtehude, par exemple. En effet, si le Stylus Phantasticus du maître est célèbre (l’assemblage de parties courtes très contrastées), souvent, cela ressemble à un sac de pièces mal assorties. Dimanche avec les Timbres, tout semblait cependant se lier d’une manière qui offrait toujours des surprises, mais jamais un ennui. Ne serait-ce que réussir ce défi est une prouesse artistique remarquable.

Ce fut un grand plaisir d’entendre cette musique interprétée avec un tel niveau, avec une telle facilité de conception, avec une pureté sonore tellement dégagée. Revenons encore un peu plus sur la sonate de Bach. C’est formidable comment, par exemple, la tension s’arrête à la fin de la dernière phrase du premier mouvement, très doucement, délicatement et pourtant de façon décisive. Dans l’Allegro ma non tanto qui suit, pour la première fois dans ce concert – malgré tout le lien logique avec les œuvres plus anciennes précédemment entendues – on peut entendre de la musique organisée selon notre habitude : à partir de thèmes et de périodes régulières. Quelle joie, quelle vivacité, quelle rapidité fougueuse exprime cette musique – et pourtant elle est complètement maîtrisée par ses interprètes. Dans l’Andante, le clavecin joue sur le jeu de luth ; un crépuscule inouï surgit, comme si le motif violemment répété du violon errait sans trouver de résolution – puis s’endormait.

La sonate finale, de Telemann, offre une occasion unique de profiter de l’élégance et de la virtuosité inépuisable des musiciens et du compositeur. Les Timbres brillent ici ; le trio ne se perd pas en considérations analytiques mais célèbre l’enthousiasme brillant du génie de Telemann.

Pureté sonore sans nuage : le jeune ensemble Les Timbres a offert un véritable moment fort lors du festival Kirchheimer Konzertwinter. »

François Couperin • Les Concerts Royaux

« Cette réalisation confirme toute l’exigence et l’inspiration que nous avions déjà fêtées »

Philippe Ramin,
Diapason, juillet 2018

DIAPASON D’OR

« Les Timbres élargissent leur ensemble à dix musiciens. Leur ingéniosité nous émerveille.

Examinons la gigue en sol : flûte à bec accompagnée de sa basse… au violon et de la petite octave du clavecin, puis reprise en tutti dont certaines cellules mélodiques sont traitées en écho… Cette véritable chorégraphie suggère une infinité d’intentions, multiplie les angles de vue sur un corps de ballet et ses solistes. La couleur est à la fois un dispositif scénique et son outil discursif.

Surtout, le travail sur ce paramètre amplifie, sans jamais la flouter, la précision fantastique du détail. On sait Couperin très pointilleux sur la question de l’ornementation : la plupart des musiciens ont tendance à prendre cette recommandation à la légère tant il semble légitime de marquer son territoire par quelque signe personnel… En scrutant le moindre recoin de chaque danse, Les Timbres réinvestissent la nature même de l’ornement. Nous emporterons sur l’île déserte la sarabande du Quatrième Concert, où les flûtes rivalisent de tendresse, cette courante au seul clavecin et cette courante « à l’italienne » sérieuse et spirituelle, où les cordes s’enivrent d’une inégalité gourmande. La complicité des musiciens et l’espace dans lequel ils savent prendre place sans s’encombrer permettent à l’étoffe instrumentale de ne jamais peser sur un contrepoint élégant et sophistiqué. Le travail sonore atteint des sommets de raffinement ; l’esprit de la danse peut alors se conjuguer à une nouvelle dimension poétique.

Cette réalisation confirme toute l’exigence et l’inspiration que nous avions déjà fêtées dans les Pièces en concert de Rameau, premier projet discographique des Timbres. L’éloquence du style y est tranquillement souveraine. »

« Couperin… Royal ! »

Bernard Postiau,
Crescendo Magazine, septembre 2018

SON : 10 / LIVRET : 10 / RÉPERTOIRE : 10 / INTERPRÉTATION : 10

« (…) par rapport à ses concurrentes, la présente version s’impose avec évidence car on imagine mal davantage de munificence ramenée à un si petit nombre de musiciens, le tout joué avec une délicatesse et une large respiration qui ne peuvent que frapper l’imagination et inciter à l’apaisement et au plaisir simple d’une écoute sans nuages. Un très beau moment et un disque admirable. »

« Le miracle se produit »

Elvire James,
Classiquenews, mai 2018

CLIC DE CLASSIQUENEWS

« L’ensemble LES TIMBRES ne cesse de régénérer la scène baroque et l’approche des œuvres, dont comme ici, les plus difficiles. Les habitués le savent bien à présent : le collectif incarne une pratique musicale en partage qui révolutionne concrètement le fonctionnement d’un ensemble. Ce jeu sans leader, comme s’il s’agissait pour chaque programme d’une conversation à parties égales, a depuis produit ses effets… souvent éblouissants.

A une telle école de l’intelligence collective, de la suggestion et de l’infinie richesse des nuances, les Timbres font merveille, invitant à leur table raffinée, mélancolique, enivrée, plusieurs complices de leur choix, à leur convenance, car François Couperin (1668-1733), s’agissant de l’instrumentarium de ses Concerts royaux, a laissé l’interprète libre de choisir les combinaisons sonores, question de goût, question de timbres. Ainsi autour du noyau trinitaire (violon / viole / clavecin), se joignent hautbois, flûtes, seconde viole… le miracle se produit à la fois voluptueux et subtil.

L’écriture de Couperin convient d’autant mieux aux Timbres, qu’elle cultive et inspire le jeu collectif, le dialogue, l’esprit d’une conversation idéale. Voici assurément le premier sommet de la musique de chambre française.

La sonorité somptueuse et affûtée caractérise la phalange d’instrumentistes, tous solistes et chambristes de premier plan. Outre la science des phrasés, c’est l’hymne aux couleurs qui saisit. Mais ici, la finesse du geste et l’entente de tous permettent l’épanouissement de chacun. Ni abstraite ni calculée, la musique de Couperin coule avec une apparente sincérité qui est évidence. Une telle maturité est possible par l’intelligence de chacun avec les autres et le goût de la nuance, sans sacrifier le naturel.

Les musiciens réalisent l’un de leurs meilleurs albums : à travers l’éloquence du geste naturel précisément nuancé s’incarne alors une utopie d’ensemble. Les Timbres sont aujourd’hui une phalange sur instruments anciens parmi les plus convaincantes de l’heure. Pareille subtilité s’entend rarement. Procurez-vous en urgence ce disque enchanteur : le nouveau son baroque s’écoute et se dévoile à travers Les Timbres, un ensemble qui séduit décidément de plus en plus par leur éthique, leur engagement, leurs valeurs… un exemple pour toutes les nouvelles générations d’instrumentistes. »

« On fond de bonheur »

Alain Cochard,
Concertclassic, mai 2018

DISQUE DE LA SEMAINE

« Dès le Prélude du Premier Concert, le ton est donné ; on perçoit d’emblée les qualités d’une interprétation qui séduit de bout en bout par le raffinement de ses coloris. Leur justesse – jamais rien de trop fade ni d’excessivement avivé –, alliée à des phrasés d’une souplesse et d’un naturel parfaits, permet aux Timbres de saisir le juste caractère de chaque épisode des quatre ouvrages, avec un fini instrumental admirable, qu’il s’agisse de la qualité d’intonation des cordes ou du fruité délicieux des vents – on fond de bonheur en écoutant les tendres flûtes de la Sarabande du Quatrième Concert… « Quand la couleur est à sa richesse, la forme est à sa plénitude » : le mot de Cézanne vaut pour dire la merveilleuse réussite des Timbres. »

« Une féerie de couleurs et de timbres »

Alain Huc de Vaubert,
Resmusica, juillet 2018

CLÉ RESMUSICA

« C’est en suivant les recommandations de Couperin que le trio initial des Timbres a augmenté son effectif à dix instrumentistes afin d’obtenir une palette de couleurs aussi riche que possible, et la réussite est totale. L’écriture de Couperin convient parfaitement aux Timbres, cultivant et inspirant le jeu collectif, le dialogue, l’esprit d’une conversation idéale qui caractérise leur identité, ce qui nous avait déjà ravi chez Rameau. Dans ces pièces, leur jeu collectif trouve la respiration juste, l’élégance naturelle et surtout une intonation d’une mélancolie souveraine. Au-delà de la science des phrasés, c’est cette volupté kaléidoscopique de couleurs qui nous enchante, avec toute la spontanéité, le raffinement, la tendresse et la souplesse que requiert cette musique longtemps corsetée dans une austérité hors de mise. On peut considérer qu’il s’agit du premier sommet de la musique de chambre française.

Cette interprétation de haut vol, qui succède à de grands anciens comme Martin Gester (accord 2001), Wieland Kuijken (Accent 2003) ou Jordi Savall (Alia Vox 2005), s’inscrit comme la nouvelle référence de cet ouvrage relativement peu fréquenté.

Comme à l’accoutumée des productions du label belge Flora, la présentation de l’objet est particulièrement soignée dans un digipack illustré d’un tableau Animaux fleurs et fruits d’Alexandre François Desportes (1717, Musée de Grenoble), avec un texte érudit et passionnant. »

« Une vision aboutie empreinte de poésie »

Jean-Pierre Robert,
On Mag, juin 2018

NOTE : 5/5

« Formé en 2007, l’ensemble Les Timbres occupe une place de choix parmi les formations baroques depuis qu’il a remporté le Premier prix du concours international de musique de chambre de Bruges en 2009. (…) L’ensemble Les Timbres donne de ces pièces une vision stylistiquement aboutie, empreinte de poésie et d’une grande pureté instrumentale, qui se signale par son sens de l’équilibre entre les parties, cordes et bois. »

La Suave Melodia • Musique Italienne

« Interprétation particulièrement réussie »

Gérard Pangon,
Musikzen, janvier 2016

PRESQUE IDÉAL

« Alors que les éditeurs cherchent parfois midi à quatorze heures pour titrer un album de manière accrocheuse, le titre de celui-ci est à la fois des plus classiques et des plus explicites. Emprunté à une des pièces d’Andrea Falconiero (ou Falconieri, il y a deux écoles), il définit parfaitement ces musiques moelleuses, douces et affables, gentiment harmonieuses, qui jouent sur la mélodie plus que sur la polyphonie.

L’émotion, la sensibilité comme la sensualité viennent ainsi du jeu sur les timbres, donc de l’alliance ou de la friction des instruments, viole de gambe, flûte à bec, violon, orgue et clavecin. Là encore, le nom des ensembles qui interprètent est éloquent : Les Timbres, associé aux Japonais d’Harmonia Lenis. Pas étonnant, alors que leur interprétation soit particulièrement réussie. »

« Le discours touche au cœur »

Philippe Ramin,
Diapason, février 2016

5 DIAPASONS

« On reste admiratif devant le travail accompli, devant le naturel de la virtuosité expressive. Dès la première pièce de Falconiero, le discours touche au cœur avec la plus sincère persuasion. La finesse du traitement mélodique et l’éloquence du contrepoint font mouche, la richesse du phrasé évite toute verticalité hors de propos.

La lumière nouvelle jetée sur ce répertoire est d’autant plus séduisante qu’elle ne repose pas sur un attirail d’artifices mais sur l’épanouissement d’un dialogue amical, qui ne cède jamais aux sirènes de l’esthétisant ou du spectaculaire. »

« Les jeunes musiciens nous transportent par la vitalité de cette musique peu connue et l’enthousiasme contagieux de leur virtuosité »

Alain Huc de Vaubert,
Resmusica, décembre 2015

À EMPORTER

« Rarement un programme n’aura aussi bien mérité et porté son titre que le parcours jubilatoire proposé par Les Timbres, associés au duo japonais Harmonia Lenis dans des pièces instrumentales du premier baroque.

Les jeunes musiciens nous transportent par la vitalité de cette musique peu connue et l’enthousiasme contagieux de leur virtuosité.
Madrigaux instrumentaux, sonates, canzon de Turini, Merula, Cima, Falconiero, Cesare, Gabrieli, Riccio ou Castello se succèdent et se télescopent en une énergie jubilatoire dominée par les flûtes de l’étonnant Kenichi Mizuuchi.

Le consort se divise parfois en trois chœurs, jouant de spatialisation sonore dans le très périlleux exercice d’un instrument par partie, qui ne tolère pas la moindre approximation. C’est ainsi que l’on est charmé par un délectable dialogue entre le violon de Yoko Kawabuko et les flûtes de Kenichi Mizuuchi, qui alterne selon les pièces entre des instruments soprano, ténor et basse, variant les couleurs et les sonorités selon la tessiture et la tonalité. On apprécie son aisance dans ces pièces de haute voltige et l’on se régale d’une belle circulation des thèmes entre les pupitres, favorisée par une prise de son de grande qualité.

À côté de suites de danses du XVIe siècle, on goûte de belles recettes baroques sur des basses obstinées qui demeurent longtemps en tête. Avec la  Folia de Falconiero à trois chœurs et La Cattarina de Merula, l’un des sommets du disque consiste sans doute en cette Canzon à deux dessus de Riccio, avec un dessus de viole en écho, comme une voix d’ange. »

« Touche à l’essentiel et à l’excellence de la musique »

田中泰 (Yasushi Tanaka),
revue BRAVO ぶらあぼ, mai 2013

APPLAUDISSEMENTS DU TONNERRE

« La légèreté de la musique de l’ensemble Les Timbres nous rafraîchit comme le printemps reverdit la nature. Une atmosphère inhabituelle et extrêmement agréable immerge le public dans la salle.

La quintessence de cet ensemble est vraiment la liberté d’interprétation jouxtée à une manière interrompue d’intéresser l’auditeur pour plein de raisons musicales !

Cet ensemble baroque touche à l’essentiel et à l’excellence de la musique.

Après des applaudissements du tonnerre, le public a été invité à monter sur scène pour voir les instruments de près. C’était aussi un moment inhabituel mais une bien bonne surprise ! »

La Musique de Shakespeare • Concert Théâtralisé

« Ce concert fut couronné par une mise en scène en lien étroit avec son prétexte théâtral »

Daniel Mayet,
Le Dauphiné Libéré, août 2016

QUALITÉ DE L’INTERPRÉTATION

« Bien sûr, Myriam Rignol, grâce à un solo de viole de gambe sut créer d’emblée cette atmosphère printanière qui suscita l’attention de l’assistance. L’arrivée mystérieuse du flûtiste Kenichi Mizuuchi renforça cette impression. Ensuite, grâce à Purcell et Byrd, les spectateurs apprécièrent la chaleur estivale.

En seconde partie, les instrumentistes se lâchèrent, soufflèrent dans des bouteilles pour les libations de la moisson avant d’affronter tout de noir vêtus les rigueurs hivernales.

Outre la qualité de l’interprétation, ce concert fut couronné par une mise en scène en lien étroit avec son prétexte théâtral. Clavecin, orgue, violon, viole de gambe fusionnaient, se séparaient lors d’une représentation, tirée au cordeau où un travail rigoureux, millimétré renforçait opportunément le talent. »

« Les Timbres affirment leur prodigieuse humanité artistique »

Alexandre Pham,
Classiquenews, août 2016

MAGISTRAL

« Au moment où l’on fête l’anniversaire Shakespeare, Les Timbres emprunte au sublime britannique ce sentiment d’une ineffable mélancolie qui de séquences en épisodes reconstruit symboliquement ici les quatre saisons ou les quatre âges d’une vie terrestre, et jalonne en passion, désir, espérance et renoncement, toute une existence. Fins musiciens, Les Timbres sont aussi des acteurs prêts à prendre des risques, vrais satyres chanteurs ainsi unis en toute saison,  par une irrévérence gestuelle irrésistible.

Peu d’ensemble de musiciens cultivent et maîtrisent à ce point l’art si délicat mais décisif de l’écoute et de l’égalité fraternelle : pas de chef, pas de meneur, mais un flot constant d’entente et de complémentarité sonore qui fondent et structurent une approche dans son ensemble. Les Timbres nous donnent une leçon d’harmonie partagée, d’utopie musicale dont le public se délecte à chaque performance.

The Way to Paradise est construit comme un consort de Songs & Music : le verbe y est interrogatif et suggestif, et au-delà du sens, c’est chaque instrumentiste qui prolonge l’enchantement de la voix, par son engagement instrumental.

Ce spleen des instruments qui traverse toutes les humeurs de l’esprit inspire chaque musicien des Timbres en une saisissante cohérence sonore. La caractérisation, l’écoute, la complicité composent ici une joute amicale qui passe entre chaque interprète : chanteuse et instrumentistes. C’est un tableau suave et nostalgique qui confirme désormais les qualités des Timbres : poésie allusive, nuances du jeu collectif, flexibilité et grandes richesse des intentions.

La magie opère et le raffinement s’invite souvent dans ce fabuleux basculement qui invite de l’innocence première à l’ivresse la plus intime.

Magistral.

De tous les nouveaux ensembles baroques, Les Timbres affirment leur prodigieuse humanité artistique. »

Passions de l'Âme • Airs de cour de Lambert & Le Camus

« Le cœur bouleversé, nous repartons tous ce soir avec l’envie d’aimer »

Michel Fielbal,
La Petite Chronique du Festival Embar(o)quement immédiat, mai 2019

MAGNIFIQUE

« La traditionnelle clé d’écoute nous annonça le « Johnny Hallyday » du 17è siècle, rien moins que ça ! Il avait pour nom Michel Lambert et avait fait chavirer à l’époque bien des cœurs avec ses « timbres » (comprenez  ses « tubes » selon l’explication éclairée de Myriam), déclinant l’Amour à l’infini dans ses airs de cour !

Dès le premier air, tout était dit ! Et tout alors prit vie dans le regard de Marc au port altier et amoureux pour le sourire infini d’Élodie, et les regards complices encore des instrumentistes émus et peut-être un peu envieux de n’être que les « témoins importuns » de ces « plaisirs » et de cette « mortelle douceur » !

Puis, le temps de magnifiques pièces en trio de Marin Marais, Yoko, Odile, Myriam, Thibaut et Julien, libérés un instant du doux devoir d’accompagnement des amoureux, retrouvaient le bonheur de jouer ensemble, « à parts égales », pour un public tout à eux !

Le cœur bouleversé, nous repartons tous ce soir avec l’envie d’aimer, le saurons-nous… en tout cas l’ensemble Les Timbres et ses merveilleux amoureux Élodie Fonnard et Marc Mauillon nous en ont dévoilé « le plus doux chemin ». »

Abendmusik • Buxtehude, Tunder & Pachelbel

« Transmission des émotions les plus profondes du cœur et de l’âme »

Loïs Belton,
Renaissance, octobre 2012

EXCEPTIONNELLE INTENSITÉ

« Il a fallu l’intervention de Napoléon en 1810 pour que les Musiques du soir de Lübeck s’interrompent après un siècle et demi de pratique passionnée. Négociants et bourgeois de la ville se pressaient à ces concerts données dans une église qui servait aussi de Bourse du Commerce…

Dimanche, un public nombreux et attentif s’est retrouvé en l’église de Vendenesse où l’ensemble Les Timbres donnait une restitution d’une de ces célèbres Abendmusik du XVIIème siècle.

Dès les premières mesures, saisissantes par leur vivacité et par la perfection de l’accord et la très grand beauté des timbres, une exceptionnelle intensité d’écoute s’est installée, se joignant à l’interprétation remarquable des interprètes pour rendre possible la transmission des émotions les plus profondes du cœur et de l’âme, parfois éclatantes, parfois dans un souffle intime d’autant plus bouleversant. »

Jeune Public • Blanche-Neige et les Sept Notes

« Un beau moment musical qui a su séduire le jeune public par son approche originale »

Thérèse Fiocchi,
Vosges Matin, novembre 2014

350 ENFANTS, TRÈS RÉACTIFS

« Découvrir la musique baroque d’une manière originale et ludique à un public de Primaire. Le pari a été gagné grâce au talent de la comédienne Céline Barbarin et des trois musiciens : Yoko Kawakubo au violon, Myriam Rignol à la viole de gambe et Julien Wolfs au clavecin.

En prenant le support de la magie du conte, ici Blanche-Neige et les 7 Nains, la comédienne a associé chaque nain et son caractère propre à une note. Puis les pièces musicales de Rameau, Couperin, Bach, Telemann ont fait ressortir les différents caractères, passant d’une musique rapide à calme, triste, mélancolique ou joyeuse.

Ainsi les 350 enfants, très réactifs, ne se sont-ils pas lassés.

Après le spectacle, nullement pressés de partir, ils ont découvert en bas de la scène les instruments et posé des questions.

Un beau moment musical qui a su séduire le jeune public par son approche originale. »

Tout Public / Jeune Public • Le Tournoi Musical

« Enthousiastes tant par la variété de ce qui est proposé que par son originalité »

Alain Roy,
L'Est Républicain, juin 2018

EXTRAORDINAIRE

« « Les élèves sont très enthousiastes tant par la variété de ce qui est proposé que par son originalité. Ce projet très complet au niveau des apprentissages leur permet, à travers une pratique conviviale, de vivre pleinement ce contexte historique », soulignait l’enseignante.

Il faut enchaîner le mouvement avec la main, avec le doigt, avec le pied… Exercice qui demande de la concentration. Les élèves s’exécutent avec le sourire. « Il y a un gros travail sur le rythme. C’est extraordinaire. Les musiciens sont de bons pédagogues et les enfants sont enthousiastes« , se réjouit Jessica Lehmann, admirative devant ses élèves de CE2, CM1 et CM2.

Les rythmes sont travaillés à partir d’un instrumentarium composé de clochettes, de balais ou encore de boîtes d’allumettes utilisées comme des maracas.

Ornements martelés avec les pieds, gestes des mains et des bras pour décrire l’arc-en-ciel ou l’océan, ces danses sont sobrement illustrées et dégagent une impression de fraîcheur.

Les classes participeront à une joute baptisée « Tournoi Musical des 1000 étangs ». Un tournoi sans armes mais avec des violes de gambe, des violons, des flûtes à bec, des clavecins…

Les enfants auront appris à différencier la musique baroque allemande, italienne, française ou anglaise.

Avec l’aide des jeunes mélomanes qui partageront leurs ressentis, le public votera pendant l’entracte. Qui sera le vainqueur : Couperin, Bach, Purcell, Corelli ? »

« On atteint des sommets d’expressivité »

Cécile Glaenzer,
Resmusica, août 2019

COHÉSION ET ÉLAN

« Ce soir, c’est la France et l’Angleterre qui se sont affrontées en finale sous la bannière respective de Couperin et de Haendel, pour finalement voir triompher la France et nous offrir en bis Les Tambourins des Pièces de Clavecin en Concert de Rameau dans une interprétation ébouriffante.

La belle complicité musicale qui règne entre les membres de l’ensemble donne à ces pièces en trio une cohésion et un élan incomparable.

L’Italie ouvre les hostilités avec une sonata da chiesa toute en virtuosité et contrastes, où le violon sensible de Yoko Kawakubo fait merveille. Et c’est avec l’introduction de la partie française, sur un prélude de Marin Marais joué à la viole par Myriam Rignol, que l’on atteint des sommets d’expressivité.

On se souvient que Les Timbres avaient fait forte impression l’année dernière avec leur enregistrement des Concerts Royaux sous le label Flora. La qualité de cet ensemble ne se dément pas. Quant à la présentation en interaction avec le public, elle permet peut-être une écoute plus engagée de l’auditeur. Et nous change favorablement des concerts traditionnels où les musiciens déroulent leur programme sans un mot pour le public. »

Opéra • Jean-Baptiste Lully, Proserpine

« Les situations, l’enchaînement des épisodes, la noblesse comme le raffinement poétique du drame sont superbement défendus »

Alexandre Pham,
Classiquenews, juillet 2015

LECTURE TRÈS ABOUTIE DE LA THÉÂTRALITÉ

« Il en découle une version colorée et dramatiquement expressive dont le découpage, réalisé par les Timbres offre un superbe aperçu d’une oeuvre maîtresse : Proserpine, opéra de la maturité de Lully (créé en 1680, après les sommets que sont Alceste, Atys, Isis, Psyché II, Bellérophon propres aux années 1670), et dans lequel, Louis XIV fait ses adieux à la Montespan, à la faveur de la nouvelle maîtresse et compagne du Roi-soleil, la Maintenon.

Le rapport des instruments et des voix permet une lecture très aboutie de la théâtralité déclamée du Grand Siècle, sans que l’on perde ni l’esprit de solennité ni l’éclat suave de la partition originellement conçue pour un effectif plus important. A la superbe plasticité des musiciens sur scène répond aussi, selon la nécessité du drame, le chant des groupes instrumentaux et vocaux, placés sous la nef (parmi le public, et au delà, pour l’effet de résonance des chœurs infernaux, vers le chevet du vaisseau).

Les situations, l’enchaînement des épisodes, la noblesse comme le raffinement poétique du drame sont superbement défendus, toujours grâce à l’écoute et la complicité entretenues, favorisées sans ostentation par les 3 instrumentistes, piliers des Timbres. »

Création • Cantate de Philippe Hersant

« À faire frissonner l’auditoire »

Michel Roubinet,
Concertclassic, août 2019

PUR ENCHANTEMENT

« On put donc entendre des extraits de la Cantate chorale de Philippe Hersant Nun komm, der Heiden Heiland, avec mission pour le musicien de s’en tenir à l’instrumentarium de la principale œuvre inscrite au programme du même concert, en clôture du Festival, la Cantate de Bach Wir müssen durch viel Trübsal BWV 146.

Les mêmes moyens instrumentaux et vocaux pour deux univers en aussi parfaite harmonie que magnifiquement différenciés.

À commencer, dans l’œuvre d’Hersant, par un soudain crescendo des voix et instruments couronné en apothéose, à faire frissonner l’auditoire et immédiatement suivi d’une élégiaque intervention, en tribune, de la viole de gambe solo, pur enchantement. »

« Les musiciens affirment une collégialité jubilatoire »

G.C.,
Anaclase, août 2019

HAUTEMENT EXPRESSIF

« La Suite pour orchestre en ut majeur BWV 1066 offre un intermède où les musiciens, en formation consort, sans chef, affirment une collégialité jubilatoire. Dès l’Ouverture, où les rythmes pointés sont délestés de la solennité dans laquelle ils sont parfois amidonnés, dans la tradition lullyste, résonne un foisonnement de saveurs qui défient certains usages de raideur dans les attaques, au profit d’une ligne chantante et souple que l’on retrouvera au fil des six danses de la pièce.

Véritable parcours spirituel, la pièce  [de Philippe Hersant] est de celle où l’on a envie de s’installer et dont l’écoute se fait, pour ainsi, dire incarnation.

Après une strophe rappelant la filiation avec une retenue économe, les diminutions rythmiques de la deuxième font frémir une urgence qui fait chavirer la ligne et les timbres dans un bouillonnement hautement expressif, soutenu par les ponctuations de l’orgue dans les graves. La tension se prolonge dans les couplets suivants, jusqu’à un triomphe rayonnant qui se garde de toute emphase superflue.

La décantation de la révélation christique impose un tournant : la nudité de la partie orchestrale met en évidence la douceur voilée de l’orgue, témoin de l’habileté inspirée de Nicolas Bucher, et le solo de viole de gambe de Myriam Rignol, montée en tribune non pour l’ostentation concertiste mais dans une sorte d’élévation angélique. Telle un plateau extatique, la dernière strophe confond les contrastes dans un aplat tendre : la consolation de l’Éternité à l’unisson choral d’une belle homogénéité. »

« Une réelle habileté technique et musicale, ainsi que de la complicité entre les musiciens »

Vojin Jaglicic,
Olyrix, août 2019

SONORITÉS LUMINEUSES

« Le compositeur part à la recherche des sonorités lumineuses par des registres et couleurs peu communes de l’orgue bachien et des harmoniques des violons qui représentent « l’au-delà » de l’univers musical. Si la cantate accorde la prévalence au caractère méditatif, elle n’est pourtant pas dépourvue de moments dramatiques comme un grand crescendo orchestral vers la fin de l’œuvre. Enfin, une partie soliste est confiée à la viole de gambe qui interprète la mélodie à la manière des grands compositeurs/improvisateurs baroques sur cet instrument.

L’ensemble Les Timbres joue sans chef une suite orchestrale de Bach (n°1, BWV 1066), y exposant une réelle habileté technique et musicale, ainsi que de la complicité entre les musiciens. Le caractère dansant des pièces est fidèlement transmis par la rythmique enjouée et la virtuosité des vents (hautbois et basson) et de l’expressivité des violons qui souvent complémentent leurs collègues par une mélodie parallèle. »