LE TRIO • Marin Marais • La Gamme
et autres Morceaux de Simphonie pour le Violon, la Viole et le Clavecin
Paris, 1723
Marais publie son ultime chef d’œuvre : La Gamme
À 67 ans, il est couvert de gloire et n’a plus rien à prouver, mais se donne avec un bonheur inouï dans la composition de ces pièces extraordinaires pour violon, viole et clavecin, un trio diabolique sous sa plume.
En forme de petit opéra, ce recueil place le drame et l’action au centre de la musique. Les cœurs chavirent, les sentiments s’expriment avec excès, tout est virtuosité jusqu’à l’emblématique Sonnerie de Sainte Geneviève du Mont, véritable merveille qui répète jusqu’à l’hypnose les timbres de trois cloches…
Yoko Kawakubo, Myriam Rignol et Julien Wolfs règnent en splendeur sur cette musique qui jette les derniers feux du Grand Siècle dans le tourbillon du règne de Louis XV.
Avec
Yoko Kawakubo violon
Myriam Rignol viole de gambe
Julien Wolfs clavecin
Programme :
Marin MARAIS (1656-1728)
Morceaux de Simphonie pour le Violon, la Viole et le Clavecin (Paris, 1723)
La Gamme, en forme de petit Opéra
Ut, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si, Ut, Si, La, Sol, Fa, Mi, Ré, Ut
Sonate a la Maresienne
Un peu grave, Legerement, Tres lent, Un peu gay, Sarabande, Tres vivement, Gravement, Gigue
Sonnerie de Ste Geneviève du Mont de Paris
Legerement
Revue de presse
« Les Timbres sont un ensemble techniquement virtuose, musicalement complice, poétiquement juste. Que demander de plus ? »
Alexandre Pham,
Classiquenews, juillet 2015
ENIVRANTE POÉSIE
« La Gamme de Marin Marais. Il y faut exprimer et la clarté d’une rhétorique parfaitement huilée, celle du vieux et vénérable Marais, alors au sommet de sa créativité (et au crépuscule de sa carrière enviable comme “musicien ordinaire de la musique pour la chambre du roi pour la viole”-), et la subtilité de ton, entre humour, grâce, plénitude concertante.
Un schéma interprétatif que les 3 solistes des Timbres, subliment de facto, révélant la grandeur et la poésie du chef d’oeuvre de musique baroque française si peu connu, trop rarement joué car en 900 mesures (soit 45mn), il exige trois tempéraments instrumentaux individuels et complices, ayant pour eux, et un formidable tempérament et une écoute vive et continue.
La flexibilité, l’entente, les capacités de nuances partagées et finement concertées grâce à une écoute permanente et si naturelle, enchantent littéralement. Cette première partie de week end en compagnie des Timbres a confirmé et l’originalité d’une programmation exigeant beaucoup des artistes, offrant infiniment aux festivaliers, et la sensibilité partagée d’un trio instrumental d’une enivrante poésie.
Les Timbres sont un ensemble techniquement virtuose, musicalement complice, poétiquement juste. Que demander de plus ? »